EDUmobileApprentissage mobile et usages pédagogiques des tablettes en Belgique

L'école doit-elle être numérique ? - Le Soir [30-01-2013]

Les tablettes se multiplient dans les écoles. Beaucoup se disent enthousiastes, peu sont formés.
L’école de demain sera-t-elle numérique ? En juin 2011, les gouvernements wallon, de la Communauté française et de la Communauté germanophone avaient présenté leur projet sur « l’école numérique de demain ».
Au terme d’un appel à projets pour l’utilisation innovante des TIC (technologies de l’information et de la communication), 28 expériences-pilotes avaient été retenues dans autant d’écoles : utilisation d’iPod comme ordinateur, création de blog, intégration des TIC en immersion néerlandais…
Plus récemment, la Ville de Bruxelles a, elle, lancé le projet « Tablettes » : cinq classes de 24 élèves entre 11 et 13 ans ont reçu, en prêt, sans frais, une tablette qu’ils peuvent utiliser à certains cours, sur demande de l’enseignant.
Ça, c’est pour la méthode douce. La dure a été appliquée dans deux écoles de Flandre (Blankenberge) où les élèves de 12 à 19 ans sont désormais censés posséder une tablette iPad ou en louer une (160 euros par année scolaire).
Forcé ou suggéré, payant ou gratuit, par la porte ou par la fenêtre, le numérique entre donc de plus en plus à l’école, avec le bienveillant soutien, quoique souvent discret, de ceux qui en font commerce. Avec quel succès ?
Pour les tenants du numérique, l’informatique ne serait rien moins que l’une des plus grandes nouveautés pédagogiques de ces 20 dernières années, la seule, entend-on même, qui puisse apporter quelque chose à l’élève et le motiver.
D’autres tentent de lui faire barrage, estimant que l’école version craie et tableau noir est peut-être l’un des derniers bastions du papier. Que la Communauté française se cache derrière ses tableaux interactifs pour ne pas voir la perte du lien entre le prof et l’élève ou à tout le moins qu’il suffit d’une (vulgaire) tablette pour les réconcilier, les « (re)connecter ». Et, enfin, que la facture est trop élevée pour un résultat fort aléatoire.
Mais tous, ou presque, sont plus ou moins d’accord sur un point : les enseignants sont insuffisamment formés aux nouvelles technologies.

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